30/01/2019

46 o  Cycle de Conférences de la Maison du Brésil
30 janvier 2019 – salle Lucio Costa – 19h

L’expérience et la sensorialité dans le domaine
de la clinique psychanalytique contemporaine

« Sur l’expérience dans la psychanalyse »

Comment ce qui n’est pas psychique devient-il psychique ? Comment est-il délimité, dans le sens plus large du soi, l’intériorité et l’extériorité ? C’est par des questions de telle sorte que la clinique psychanalytique contemporaine nous pousse à réfléchir et à considérer une notion d’expérience qui dépasse le traditionnel point de vue représentationnel et solipsiste. Le but de cette conférence est de présenter une définition de l’expérience  en  psychanalyse  et  des  conséquences  du  paradigme  subjacent  –  sujet  qui  est  en  train  d’être développé dans le projet de doctorat intitulé « Pour une métapsychologie de l’expérience » à la Université Fédérale de Rio de Janeiro.

Thais KLEIN est psychologue, psychanalyste, master en Théorie psychanalytique par l’Université fédérale de Rio de Janeiro, master en Santé collective par l’Institut de médicine sociale de l’Université Estadual de Rio de Janeiro, doctorante au programme d’études supérieures en Théorie psychanalytique de l’Université fédérale de Rio de Janeiro, professeure au Centre universitaire Augusto Motta (Rio de Janeiro / Brésil) et auteure du livre « L’angoisse et le temps dans l’œuvre freudienne », publié en 2016.

« Automutilation et constitution psychique »

Le phénomène de l’automutilation a augmenté avec inquiétude depuis le début du 20ème siècle, ensemble avec d’autres moyens de marquer le corps : les tatouages, les piercings et les « body modifications ». Le corps apparaît comme un écran sous lequel différentes histoires sont racontées. Malgré ces différents types d’expression, cette conférence se concentre sur la problématique des automutilations dans les domaines de la clinique psychanalytique et sa relation avec la construction de la peau comme le premier enveloppement et forme de différenciation moi/non-moi, en se concentrant sur les débuts de la constitution psychique. Il faut également mettre l’accent sur la problématique subjective qui implique la perception sensorielle de soi et de l’autre. Il y a une évocation du sensoriel dans ces comportements agressifs dirigés vers le corps lui-même. Quel enregistrement perceptif est déclenché quand le sujet pratique les automutilations ? Y avait-il un espoir contenu dans ces actes d’évoquer une mémoire sensorielle ? Quelle histoire primitive ce sujet peut-il essayer d’accéder  et  de  communiquer  à  son  environnement  ?  Le  sujet  de  cette  conférence  est  en  train  d’être développé dans le projet de recherche doctoral intitulé « Automutilation et constitution psychique : de la sensorialité à la construction de sa propre peau ».

Natália CIDADE est psychologue clinicienne, psychanalyste, spécialisation en Clinique Psychanalytique par l’Institut de Psychiatrie de l’Université Fédérale de Rio de Janeiro (IPUB/UFRJ), master en Psychologie Clinique par l’Université Catholique Pontificale de Rio de Janeiro (PUC-Rio), doctorante en Psychologie Clinique  (PUC-Rio)  et  membre  du  Laboratoire  de  Recherche  Constitution  Psychique  et  Clinique Psychanalytique (LABPSI), en partenariat avec l’Université Catholique Pontificale de Rio de Janeiro.