06/03/2019


49 e  Cycle de Conférences de la Maison du Brésil
6 mars 2019 – salle Lucio Costa – 19h

 

Migrer et s’installer pour travailler: Etats, nomenclatures
et discriminations croisés sur les migrants

 

Vers l’égalité : les politiques anti-discriminatoires à l’encontre des migrants en Argentine et au Mexique

Les  migrants  internationaux  constituent  une  population  extrêmement  vulnérable  face  aux  violations  des  droits  de l’homme. Les flux migratoires sont souvent considérés comme une menace pour les nationaux, ce qui peut conduire à des  situations  de  exclusion  et  discrimination.  Dans  ce  contexte,  l’Argentine  et  le  Mexique  apparaissent  comme précurseurs dans la création des lois anti-discriminatoires et les institutions de lutte contre la discrimination. L’objectif de la communication est de clarifier les défis liés à la lutte contre la discrimination à l’égard des migrants régionaux dans le contexte de l’Amérique latine en discutant de l’efficacité de ces instruments de lutte contre la discrimination, en comparant la situation dans ces deux pays.

Nathalia VINCE ESGALHA FERNANDES – est doctorante en Sciences Sociales, Département des études latino-américaines (ELA / ICS), Université de Brasilia (UnB). Elle réalise un séjour de recherche à l’EHESS.

Réfugié et (ré)invention de la vie dans le pays de destination : considérations à la lumière du travail immatériel et du devenir

Il est proposé de réfléchir sur le parcours d’un réfugié, pour qui le travail dans le pays de destination est un élément central de la (ré) invention de la vie. La notion de travail immatériel (Gorz, 2005; Lazzarato, Negri, 2001) et la notion de devenir (Deleuze, Guattari, 2012) sont pertinentes pour réfléchir sur les manières d’être et de vivre qui s’imbriquent dans le  lieu  et  la  temporalité  actuel.  Considérer  son  parcours  de  travaille  en  termes  de  :  communiquer,  raconter,  cuisiner, s’habiller, s’amuser, chanter, peut mener à une vie qui n’a pas encore été scannée, au devenir. Non pas pour abandonner ce qui est, mais pour produire des moyens d’impliquer à la vie déjà existante dans celle à venir. C’est un mouvement d’autoproduction dans les flux et les réseaux de coopération du travail immatériel. Est-ce vraiment possible?

Laura ALVES SCHERER – est doctorante en Gestion – Ressources Humaines et Relations de Travail à l’Université Fédérale du Rio  Grande  do  Sul  –  UFRGS  (Porto  Alegre,  Brésil)  et  maître  de  conférence  à  l’Université  Fédérale  du  Pampa  –  UNIPAMPA (Santana do Livramento, Brésil). Elle réalise un séjour de recherche à l’Université Paris-Dauphine.

 

Peut-on parler d’options de carrière des migrantes brésiliennes ? : les cas des travailleuses du care en France et au Japon

Au  Japon,  les  lois  migratoires  commencent  à  être  assouplies  afin  de  répondre  aux  besoins  du  secteur  du  care.  Ces changements dans la société japonaise induisent « la professionnalisation du personnel étranger », qui jusqu’alors était cantonné  à  des  emplois  non  qualifiés,  comme  c’est  le  cas  des  migrantes  brésiliennes.  La  France,  qui  compte  sur  des étrangers dans le domaine du care, constitue un exemple à suivre pour le Japon. L’objectif de cette communication est d’analyser  les  possibilités  et  conditions  propices  aux  processus  de  construction  de  carrière  des  migrantes  brésiliennes dans les deux pays.

Tamaki  WATARAI  –  est  docteur  en  Area  Studies  de  l’Université  Sophia  (Japon)  et  maître  de  conférence  à  l’Université Préfectorale d’Aichi (Japon). Elle réalise ses recherches dans le Centre de Recherches Interdisciplinaires sur le monde Lusophone de l’Université de Paris-Nanterre.

 

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