18/04/2018
FONDATION MAISON DU BRÉSIL
XXXIII Cycle de Conférences
18 avril 2018 – Théâtre Lúcio Costa – 20h30
L’accroissement de l’enseignement privé au Brésil : école élémentaire et formation professionnelle
L’augmentation du marché scolaire privé dans la banlieue de la ville de São Paulo.
Adriana Santiago Rosa DANTAS – Doctorante en Sociologie d’Éducation à l’Université de São Paulo, sous la direction du professeur Maria da Graça SETTON stage doctoral dans l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne sous la direction du professeur Roser CUSSO – Bourse Fapesp (BEPE – Processus 2017/09002-7)
Cette exposé fait partie de la recherche de doctorat qui s’appelle « Les écoles privées dans la banlieue de São Paulo ». En effet, la proposition est de faire une étude exploratoire de l´expansion du marché scolaire dans cet espace de la ville de São Paulo, spécifiquement la région Est. Actuellement, São Paulo est la ville la plus peuplée du Brésil avec 11 millions d’habitants (2010). Elle a grandi de façon désordonnée après l´arrivée de l’industrialisation, avec de grandes banlieues autour du centre-ville, comme la région de l’Est. La séparation entre l’enseignement public et privé au Brésil peut être considérée comme une des dimensions centrales de la ségrégation sociale entre les riches et les pauvres. Les établissements d’enseignement primaire et secondaire privés ont toujours été considerés comme l’école de l’élite dans les « beaux quartiers ». Par contre, les premiers résultats de la recherche de doctorat montrent l’expansion de l’école dans l’espace urbain de la région Est depuis le milieu du XXème siècle, et une croissance continue jusqu’à l’époque actuelle. Cette expansion est ou a été hétérogène dans les quartiers en raison du processus d’urbanisation que cette région a subi. L’hypothèse de cette recherche serait que la naturalisation et la dichotomisation entre l’espace central des écoles privées et l’espace de la banlieue des écoles publiques cacheraient les processus de la production de l’espace comme l’ont changé les agents du marche scolaire privé au cours du XXème siècle.
Analyse de la formation professionnelle continue au Brésil (2011-2015)
Liliane BORDIGNON – Doctorante à l’Université de l´État de São Paulo à Campinas (Unicamp) ; Allocataire de recherche du Programme CAPES/COFECUB – Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris – Genre, travail, mobilités/CNRS
Analyse de la mise en place d’une politique nationale de formation professionnelle continue au Brésil pendant les années 2011 – 2015 destinées aux chômeurs et aux travailleurs du marché informel. Cette politique appelée Programme national d’accès à l’enseignement technique et à l’emploi (Pronatec) a concerné presque deux millions de personnes jusqu’au 2015. Elle a été considérée comme une innovation permettant d’associer le milieu populaire au développement économique et social, donc pour examiner le bien-fondé de cette vision on analysera qui décide des actions de formation ? Quels types des dispositifs ont été retenus pour les dispenser ? Qui les finance ? Qui en bénéficie ? Pour répondre à ces questions, on a recouru : aux statistiques du Ministère de l’Éducation ; aux documents relatifs à l’organisation du programme ; au contenu des cours ; et à des entretiens auprès de travailleurs qui ont suivi des cours. Dans ce sens, les données préliminaires montrent que ces actions de formations étaient plutôt dirigées vers les apprentissages comportementaux et une socialisation à l’entrepreneuriat plus que vers les savoirs techniques ou vers une formation générale. De plus, cette politique a été associée surtout aux centres privés de formation professionnelle continue dirigée par les fédérations des employeurs. On procédera l’analyse de ces actions en prétend des perspectives sociologiques développées au Brésil et en France afin de réaliser au final une mise en comparaison des notions de formation professionnelle.